Elevage de Poulet gasy à Madagascar: l’offre ne suit pas la demande

Hier, nous avons visité la ferme « Tsara Akoho gasy » à Ambohimangakely, spécialisée dans l’élevage amélioré de poulet gasy. Madame Haba, la gérante des lieux, nous a partagé ses expériences.akohokely

La rentabilité ?

Selon Madame Haba, l’offre ne suit pas encore la demande en matière de poulet gasy à Madagascar. La filière serait rentable, si l’on suit scrupuleusement les règles en matière d’hygiène, de santé ainsi que l’alimentation. D’ailleurs, elle entreprend des activité de sensibilisation et de formation pour promouvoir la filière afin d’augmenter l’offre.

Voici quelques éléments qui permettent d’avoir une idée dela rentabilité :

  • Une poule élevée suivant des techniques modernes couve 6 à 7 fois en une année. Celle élevée à la traditionnelle ne couve que trois fois.
  • Une poule pond 12 à 20 œufs par couvée et sont éclos souvent à 100%
  • Dans les conditions optimales, presque la totalité des poussins atteignent 6 mois
  • Les poulets gasy de 6 mois et atteignent environ 2 kg et se vendent à 8000 à 9000 Ar le kilo. Dès leur naissance jusqu’à 6 mois, un poulet mange en moyenne 10kg de nourriture (provende, vers de terre, verdure,…)

Quelques principes

  • les élever séparément selon leur âge : les poules et les coqs adultes, les couveuses, les poussins moins de 1 mois à 1mois et demi, les petits de 1 mois à 3 mois, et ceux de 3 mois à 6 mois
  • les poules n’élèvent pas leurs poussins. Ces derniers sont élever dans des couveuses suivant des normes strictes (température, alimentation, vaccination, hygiène, …)
  • l’alimentation varie (en qualité et en quantité) selon les besoins de chaque catégorie d’âge
  • nécessité de cultiver de la verdure, qui sert en même temps d’alimentation et d’abri.L’existence verdure améliorerait leur défense immunitaire. Planter soi même permettrait également de contrôler la qualité de l’alimentation (sans produits chimiques)

Conseils pour les jeunes de la part de Madame Haba

Je suis passée par beaucoup de difficultés. J’en ai tiré des enseignements et j’ai persévéré. J’ai suivi des formations, j’ai essayé les techniques y enseignées, les difficultés ont persisté. Je me suis documentée sur internet. J’ai encore suivi d’autres formations après la pratique et y exposais mes difficultés. J’ai fouillé dans les archives de mon père qui est vétérinaire, …En conclusion, l’élevage amélioré de poulet gasy comme tout métier, demande de la conviction, de la passion, de la persévérance, une bonne gestion et beaucoup de recherche/formation.

CNaPS : Retraite pour les producteurs (agriculture, élevage,pêche)

Lorsqu’on entend « CNaPS » ou Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, on pense tout de suite à un système de prévoyance pour les travailleurs salariés. Les producteurs, qui sont des travailleurs indépendants, ne figuraient pas parmi les cibles de la CNaPS. Actuellement, la CNaPS compte étendre ses interventions, dans le cadre de la « prévoyance pour tous » et met en œuvre un régime de retraite pour les producteurs (agriculture, élevage, pêche). Pour ce faire, elle collabore avec la Chambre de l’agriculture. De nombreux travaux ont déjà été effectués, ayant abouti à une signature de convention entre les deux parties. Mais il reste encore beaucoup à faire, surtout face au défi majeur qu’est la résistance des paysans.

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Un sondage est effectué sur facebook pour connaître l’avis des producteurs sur cette initiative de mise en place de régime de retraite pour les producteurs. Les résultats vous seront communiqués. Vous pouvez également participer à ce débat en insérant des commentaires à ce post.

Foire de l’élevage et des productions en photos

La foire de l’élevage se déroule actuellement à Nanisana dans les locaux de MPE. C’est un évènement à ne pas rater pour tous ceux qui investissent, travaillent ou s’intéressent à l’élevage. La foire sera clôturée le dimanche 1er juin. En attendant, j’aimerais vous partager ces quelques photos prises lors du premier jour pour vous donner une idée de ce qu’y se passe!

Les agences de microfinance étaient au rendez-vous: CECAM, Accès Banque, Première Agence de Microfinance, … avec leurs agents exposant sur place les modalités des crédits qu’ils octroient aux éleveurs, brochures à l’appui

Divers centres de formation/instituts/filière universitaire étaient présents comme l’ESSA, l’ISMP, MPE, BIMTT, Tombotsoa, …Les jeunes voulant investir dans l’élevage, les professionnels qui cherchent à renforcer leurs expertises, sont bien servis. A noter que certains centres, comme MPE reçoivent des inscriptions sur place pour les formations de courtes durées organisées chez eux (élevage de porc, de poulet gasy, de canard à foie gras, …)

Et bien sûr, les producteurs étaient là: éleveurs de cailles, de poulets gasy, de carpes royales, de chèvres, producteurs d’oeufs,de miel,  … les  produits transformés artisanaux ou semi-industriels (charcuterie, foie gras, produits laitiers, fruits secs et fruits confits, …

Les projets soutenus par AROPA étaient venus en masse également

sans oublier les producteurs/opérateurs qui produisent/vendent les intrants agricoles : alimentation, produits sanitaires, machines de transformation et de packaging semi industrielles locales, lampes solaires, biogaz, …

Et n’oublier pas d’emmener votre panier, des produits de l’élevage sont vendus sur place: miel, oeufs, poissons, poulets, oeufs de caille, viande de caille, produits laitiers, fruits secs et confits, foie gras, …

agriculture intensive et agriculture familiale

En passant par le pont d’Ambohimanambola /Ambohimangakely, on aperçoit au loin une vaste étendue de terrain bordé de tissu blanc et recouvert de filet vert. Cela attise la curiosité des passants, chacun sa propre hypothèse de ce qu’on pourrait bien y cultiver (y compris moi). J’ai donc décidé de visiter cette exploitation hier pour en avoir le cœur net : il s’agissait d’une culture de framboise ! Eh oui, la framboise se cultive à Madagascar. Étendue sur une superficie d’un peu moins de 2 ha, l’exploitation utilise des techniques de pointe : irrigation automatique par arrosage goutte à goutte, utilisation de filets brise vent autour de l’exploitation, toiture en filet à petite maille pour préserver la plantation des agressions extérieures (oiseaux, grêle,…) ; …

La récolte est destinée à l’exportation. Compte tenu de l’énorme investissement que requiert cette culture, personnellement, je pense qu’il est difficile d’adopter cette forme de culture pour le marché locale. Les récoltes issues de l’agriculture familiale sont de loin compétitives au niveau local. Par contre, je trouve que certains aspects sont à imités, comme l’irrigation automatique par goutte à goutte, adaptée bien sûr aux moyens des agriculteurs, ce qui permettra à une bonne gestion de l’eau, un des grands défis de l’agriculture à Madagascar.

2015-2016 Hubert H. Humphrey Fellowship Program – Madagascar et Comores

C’est un grand plaisir pour l’Ambassade Américaine d’annoncer la compétition annuelle pour le programme de Bourse Hubert H. Humphrey. Ce programme de bourses d’études complet d’un an est offert aux professionnels de niveau intermédiaire ayant expérience avérée en leadership, engagement aux services citoyennes et pouvant bénéficier d’un programme d’étude personnel, défini au sein d’une Université de renom aux Etats- Unis. Cette formation, visant le développement personnel n’est pas diplômante.

Ce programme vise à faire vivre une expérience aux Etats- Unis à des professionnels venant des pays en voie de développement a un certain point de leur carrière. Il dure une année et est liée a l’expérience professionnel du candidat/ de la candidate. La sélection des participants est basée sur leurs potentiels en termes de leadership national, engagement au service citoyen que ce soit au secteur public ou privé.

Domaine/ Secteur éligible

Développement durable

  • Agriculture et Développement rural
  • Développement Economique
  • Banques et Finances
  • Ressource naturelles, politiques environnementales et changement climatique
  • Planification urbaine et régionale.
  • Construction d’une institution démocratique

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Miser sur l’agriculture pour autonomiser une association rurale à vocation éducationnelle et éduquer les enfants à aimer l’agriculture

La SPV Felana est une association initialement à vocation éducationnelle et prend en charge des enfants issus de milieu défavorisé. En plus des enfants, l’association s’investit dans d’autres domaines : santé, environnement, tourisme… Le SPV-Felana entreprend aujourd’hui des activités variées qui s’inscrivent toutes dans un même projet : améliorer les conditions de vie des plus démunis, construire avec et pour les malgaches une société meilleure. C’est dans ce cadre que l’association a décidé de miser sur l’agriculture afin de (i) contribuer à la sécurité alimentaire des familles défavorisées (ii) éduquer les enfants à aimer l’agriculture et à l’exercer avec du professionnalisme (iii) et à long terme, parvenir à l’autonomie financière de l’association.felana2 svt felana

L’association attribue une priorité à l’agriculture car d’une part, les familles ciblées proviennent du milieu rural, mais aussi, parce que l’association est conscient que l’agriculture est l’issue pour Madagascar pour sortir de la pauvreté

Les parents et les enfants sont intéressés par le projet « agriculture », notamment les formations sur les techniques améliorées, car jusqu’ici, l’agriculture traditionnelle est la forme la plus courante avec une faible productivité.

Pour l’instant, l’association a à son actif, 100 têtes de poulet de chair, 50 têtes de poule pondeuse, 20 têtes de cochon, 2 vaches laitières, des poulets gasy, des oies.

L’association compte investir plus dans la vache laitière et les poulets gasy car jusqu’ici, ce sont les filières qui ont les plus marché. L’association projette également d’octroyer une formation sur la permaculture.

L’association est ouverte à tout échange, appui, conseils. Vous pouvez consulter leur site pour plus d’information sur l’association http://www.spv-felana.org/.

Se lancer dans la pisciculture à Madagascar

 Voici quelques chiffres avancés par un professionnel de la pisciculture et qui, j’espère, vous seront utiles dans votre décision à vous lancer (ou non) dans la pisciculture.

La rentabilité ?

  • alevinsSur 100 alevins, 70 à 80 survivent après 6 à 8 mois (durant la saison chaude)
  • Après 6 à 8 mois, le poids de la carpe atteint 700g et celui du tilapia 300g
  • Il est conseillé de pratiquer la pisciculture pendant la saison chaude (de septembre à Avril).
  • La production baisse considérablement en saison froide, ce qui n’est pas rentable.

Le prix sur le marché ?

  • 7000 à 10000 Ariary le kg – les poissons vivants s’achètent plus chers
  • Pour les alevins, 100 Ariary (1,5 cm) à 500 Ariary selon la taille

L’alimentation ?

  • Type d’alimentation : maïs, farine de poisson, son, os calciné, tourteau, …
  • La quantité : 1kg de nourriture donne 500 grammes de poisson si l’indice de conversion est de 2 (l’indice de conversion dépend de la qualité de l’alimentation). Si la qualité de l’alimentation n’est pas bonne (exemple indice de conversion 4), 1kg de nourriture donne 250 grammes de poisson
  • Les dépenses : 1000 à 1200 ariary le kilo si tout fait, 700 ariary si fait maison (mais il faut tenir compte de l’échelle)

Quelle espèce choisir ?

La polyculture est recommandée. Les tilapias sont des poissons de surface, et les carpes des poissons de fond. Les aliments étant de densité différente, les élever dans le même bassin permet d’optimiser l’alimentation : les tilapias mangent les aliments en surface et les carpes récupèrent ceux qui parviennent au fond.

Comment choisir son terrain ?

  • Pour 1 ha de bassin, il faut prévoir 21 à 30 litres d’eau par seconde de débit. Les bassins nécessitent la culture de planctons, ces derniers assurant 50% de la croissance des poissons.
  • Pour la rizipisciculture, s’assurer que la rizière ne manque pas d’eau durant les 6 à 8 mois (une saison).
  • Densité : carpe 2 au m2 ; tilapia : 5 au m2

Où trouver des alevins ?

Voici un contact, mais vous pouvez également partager d’autres contacts dans la partie commentaire ou sur notre page facebook. patricerandria@hotmail.fr ; patricerandria@yahoo.fr ; tel : 0331173233

La pisciculture à Madagascar : une filière prometteuse

Aujourd’hui, nous avons visité un professionnel de la pisciculture, M. Patrice, à Ambohimangakely. Voici son témoignage.SAM_2953

M. Patrice a exercé le métier de pisciculteur depuis 15 ans. Plus que le profit financier, il a été motivé (et il l’est encore) par sa passion des poissons depuis sa tendre enfance. Comme dans tous les métiers, il a rencontré des difficultés au cours des ces quinze années, mais il a persévéré.

Actuellement, M. Patrice est l’un des plus grands pisciculteurs de Madagascar : avec 5 Ha d’exploitation, il produit annuellement 1,5 tonne de tilapia et de carpe royale et 300.000 alevins.

Selon M Patrice, la pisciculture est une filière prometteuse à Madagascar pour plusieurs raisons :

  • Il y a encore énormément de débouché à Madagascar : les offrent ne suivent pas la demande. Une étude effectuée en 2004 a démontré que les grands points de vente d’Antananarivo ont une demande de 14 à 16 tonnes de poissons par jour alors que les producteurs ne livrent que 12 tonnes par jour. L’invasion des procambarus (foza orana) associée au laisser-aller durant la longue période de transition (en termes de respect des normes, par exemple, respect des mailles des filets, l’ouverture et la fermeture de la campagne de pêche, …) ne font qu’amplifier davantage le gap entre la demande et l’offre
  • Les maladies et les parasites sont négligeables comparés aux autres élevages
  • Les poissons sont particulièrement appréciés par la population car considérés comme bénéfiques pour la santé
  • Si les normes sont scrupuleusement suivies, sur 100 alevins élevés, 70 à 80 parviennent à l’âge adulte au bout de 6 à 8 mois

Quels sont les défis majeurs ?

  • La question de sécurité : comme dans tous les pays et dans toutes les filières, l’insécurité est un défi majeur à considérer dans la pisciculture. L’éloignement des sites de production augmente les risques de vol. Des mesures particulières sont alors indispensables pour y faire face.
  • L’éloignement du site de production : les sites de production ont des exigences particulières (disponibilité de terrain suffisamment alimenté d’eau), ce qui fait qu’ils sont souvent éloignés des lieux d’habitation. Outres les défis liés à la sécurité, les frais d’approche sont également à tenir en compte dans la pisciculture (transport des intrants, transports des produits, frais de déplacement, …).
  • L’énergie : le coût élevé de l’énergie à Madagascar ne permet pas d’exercer un élevage intensif concurrentiel (qui nécessite par exemple l’alimentation de générateur d’oxygène). Les producteurs doivent se limiter à l’élevage extensif qui consiste à reproduire le milieu naturel des poissons. La production est également limitée.
  • La disponibilité de terrain : l’élevage extensif requiert une superficie considérable de terrain, la densité des carpes étant de 2 au m2 et celui des tilapias de 5 au m2

Les engagements de l’Etat dans le domaine de l’agriculture pour l’année 2014

engagement etat

L’année 2014 offre une meilleure perspective pour l’agriculture si l’on se réfère aux engagements de l’Etat et aux programmes initiés par le pays.

  • Cette année, l’Etat mise sur l’agriculture (avec la pêche et le tourisme) pour assurer la croissance économique du pays, et s’attend à une augmentation de 3% du taux de croissance économique. Les budgets alloués à l’agriculture et à l’élevage sont maintenus alors que dans d’autres secteurs, une baisse notable est enregistrée, allant de 27% à 50%.
  • L’année 2014 est aussi marquée par le démarrage du Programme Sectoriel Agriculture, Elevage et Pêche ou PSAEP/CAAD. Le programme vise à créer une meilleure coordination et synergie des actions de développement par la mise en place d’un nouveau cadre de partenariat, basé sur des visions communes et une responsabilité collective, entre les Communautés économiques régionales, le Gouvernement, les Partenaires techniques et financiers, le secteur privé, les organisations de producteurs et les ONG. Le programme se fixe comme vision : «  Horizon 2025 : Madagascar, grenier alimentaire en Afrique Australe et Orientale ».
  • Le programme FORMAPROD : le programme est en cours d’exécution. Il est prévu toucher 20% de la population rurale nationale. Il a pour objectif de former la nouvelle génération d’agriculteurs malgaches et de favoriser l’accroissement des revenus des petits agriculteurs grâce à la formation professionnelle agricole (surtout des jeunes ruraux) et, partant, d’améliorer la productivité et la commercialisation de la production agricole. Le programme s’articule autour de trois composantes : Appui à la mise en œuvre et au financement d’une stratégie nationale de formation professionnelle en milieu rural, Formation professionnelle de base des jeunes ruraux et formation de techniciens au niveau régional (13 régions) et Formation continue des petits agriculteurs – hausse de la productivité et renforcement de la production et de la commercialisation dans six pôles (districts).

Bourses – Collaboration Innovante pour le Développement (CIpD)

icfd_websiteL’UNITAR organise le cours en ligne sur les médias sociaux pour le développement, Collaboration Innovante pour le Développement (CIpD). Pour la séance du printemps (17 mars – 16 mai 2014) un nombre limité des BOURSES est disponible pour les candidats qui remplissent les critères suivants :

 1. Démontrer qu’ils travaillent dans le secteur du développement;

2. Démontrer qu’ils exercent une activité dans un pays francophone en développement; et

3. Démontrer qu’ils vont utiliser les connaissances acquises immédiatement après le cours.

Pour postuler, veuillez visiter le lien  http://tinyurl.com/p5d6gfs  et consulter très attentivement les conditions requises.

La date limite pour postuler est le 9 mars 2014.

 

 

Emergence d’une nouvelle génération d’agriculteur-e-s de ville

ananaIls /elles sont ingénieurs informaticiens, fonctionnaires, juristes, entrepreneurs, chauffeurs de taxi… à priori des domaines qui n’ont rien à voir avec l’agriculture. Et pourtant, ils ont décidé d’investir dans l’agriculture. C’est-ce que j’ai pu déduire des discussions informelles et des interviews que j’ai menées.

Pourquoi ce revirement ?

Les arguments avancés se rejoignent : l’éducation. Ce sont des gens qui, dans leur enfance ou jeunesse, ont eu des contacts avec la nature, la campagne, l’agriculture et/ou l’élevage. L’amour et le respect de la nature leur ont été inculqués (volontairement ou inconsciemment) par les parents et/ou l’entourage. J’ai souvent eu lors des entretiens  et discussions quelques témoignages ou anecdotes relatant ces beaux souvenirs d’enfance et de jeunesse, inlassablement racontés par mes interlocuteurs … Et souvent comparés avec la génération nouvelle et son ancrage aux écrans (mobile, tablette, TV, ordinateur …) et à son isolement.

Leurs avantages? Une certaine faculté d’adaptation, une grande ouverture aux techniques modernes, une capacité de planification acquise dans leur expérience professionnelle, et surtout de la motivation et de la conviction.

Et donc je disais, l’éducation, l’éducation et l’éducation ! éduquons nos pairs, nos enfants, nos jeunes, notre entourage, notre pays et le monde à aimer la nature et à la respecter … ET AGRICULTURONS- NOUS !

Fanofanana feno momba ny fambolena sy fiompiana

Misy ivo-toerana manome fanofanana FENO momba ny fambolena sy fiompiana eto amintsika

Fantatrao ve fa ny ecovillage Madagascar dia manolotra fiofanana FENO momba ny fambolena sy fiompiana? Inona no atao amin’izany?

  • ecovillage talataMianatra tekinika manaraka ny fenitry ny permaculture, izay manaja sy manatsara tanteraka ny tontolo iainana
  • Mandalina ny mahaolona: mianatra fomba fitantanana, mandalina ny tena manokana, mianatra sy mampiatra avy hatrany ny teknolojia vaovao, mandalina ny fahasalamana sy fahiazana mandanjalanja ny sakafo

Zava-dehibe tokoa io faharoa io satria izay no lesoka hita matetika amin’ny tanora: lesoka eo amin’ny fahaiza-mitantana sy ny fijerevana lavitra ary ny fananana fandresen-dahatra sy fikirizana amin’ny atao (motivation profonde, persévérance).

Misokatra ny fisoratana anarana amin’izao fotoana izao ary amin’ny 26 febroary 2014 ny andiany manaraka no manomboka. Rah ate ahalala bebe kokoa momba izany dia tsidiho ny http://ecovillagemadagascar.com/!

C’est décidé, je me lance dans l’élevage de vache laitière!

pie rougePour ceux qui souhaitent investir dans l’élevage de vache laitière, voici des chiffres collectés auprès de quelques éleveurs et d’organisations spécialisées.

Combien coûte une vache laitière ?

Le prix varie selon les races (Pie rouge, Holstein,demi-sang…), l’âge, l’état (enceinte ou non), le nombre de portées, la production laitière journalière. A titre indicatif, nous avons reçu ces derniers mois des offres allant de 900.000 Ar à 3.000.000 Ar

Où trouver des vaches laitières ?

Combien coûte l’insémination ?

  • Artificielle : 50.000 Ar à 100.000 Ar
  • Monte naturelle : à partir de 10.000 Ar

Et leur alimentation ?

L’alimentation des vaches laitières est disparate. Chaque éleveur a sa propre formule et technique selon la disponibilité des ressources sur place. Le principe étant le même : du « vert » et « des protéines »: certains donnent trois à cinq sacs de fourrage/foin par jour et d’autre du  tskafona, certains ajoutent de la provende tout fait ou fait maison, d’autres  donnent  du lait de soja ou encore des résidus de froment. Dans tous les cas, les petits éleveurs dépensent 2.000 Ar à 5.000 Ar en alimentation par vache et par jour.

Certains centres adoptent des règles plus strictes et normatives, comme FIFAMANOR. D’ailleurs, il met à votre disposition des techniciens (que vous pouvez contacter par email, poste ou téléphonique) pour déterminer la formule adaptée aux besoins nutritionnels de votre vache selon son âge, son poids, la saison, son état (enceinte ou non)…

Combien de litre par jour ?

6 litres à 25 litres ! c’est plus courant de voir des vaches produire  10 à 15 litres sur le marché

Le litre de lait sur le marché ?

1.000 Ar à 1.500 Ar le litre ( à Tanà et environ)

Quelques règles d’or avant d’acheter

  • S’assurer de l’âge et du nombre de portée
  • S’assurer de l’état de santé

==> Les vétérinaires sont là pour ça

  • S’assurer que vous pouvez continuer ou améliorer  le régime (et les soins) auquel elle est habituée
  • S’assurer de la production réelle de lait (pour cela, soyez présent lors des traites du matin et soir)

Mon témoignage sur l’utilisation de facebook pour l’agriculture

FBIl y a une quinzaine de jours, j’ai créé une page facebook ayant le même thème et objectif que ce blog: présenter l’agriculture comme filière d’avenir et valorisante pour la personne ». Le titre est en Malgache et la plupart des discussions également:: https://www.facebook.com/tanoratiamambolysymiompy

Le but est de faciliter encore plus les échanges et le partage mutuel avec les jeunes (et les moins jeunes). En effet, beaucoup de jeunes se connectent sur facebook via leur mobile à Madagascar (et ailleurs également).

En quinze jours, la page a obtenu 146 « j’aime », ce qui est déjà un bon début pour avoir une masse critique d’abonnés afin d’assurer des échanges régulières. le profil des abonnés est disparate; filles/femmes et garçons/hommes : étudiants agronomes, chercheurs, jeunes non scolarisés, lycéens et collégiens, agriculteurs, urbains, ruraux, … Mais ils/elles sont uni-e-s par la même passion: l’agriculture.

En quinze jours également, mes amis sur facebook sont passés de 200 à 500! et je reçois des messages privés presque toutes les heures (à propos de l’agriculture bien sûr ;-), sur des possibilités de partenariat, des adresses utiles, des opportunités à saisir, des points de vue …

Merci à vous tous !

La lombriculture à Madagascar en chiffres

kakanaCette semaine, nous avons visité la coopérative TATA Ambohimanambola, pionnier de la lombriculture à Madagascar. Voici quelque chiffres avancés par quelques responsables de la coopérative pour vous donner une idée de l’investissement dans la lombriculture :

  • 1 kg de ver coûte 400.000 Ariary
  •  Les vers doublent de quantité tous les 4 mois : 1kg de ver devient 2kg de ver après 4 mois, devient 4 kg après 8 mois et ainsi de suite
  • 1kg de ver produit 350 à 700 grammes de compost par jour
  • 1 kg de compost coûte 1000 ariary
  • Le fumier d’1zébu couvre les besoins en nutrition de vers produisant 250 kg par mois de lombricompost

Fantatrareo ve fa fihinana ny kankana?

aNem  LombricRehefa nifampiresaka tamin’i Dadagaby izahay omaly, izay mpikambana ao amin’ny koperativa TATA ambohimanambola, dia hoy izy: fihinana tokoa ny kankana. betsaka proteinina, sns, ary anasitrana aretina maro izy io, toy ny aretim-bavony, areti-kibo, fitohanana, sy ny sisa tsy voatanisa. Nilaza izy fa misy olona avy lavitra tokoa, hatrany amin’ny faritany, tonga mitsidika ny koperativa ary mividy io kankana io ao hanasitranana ny aretiny. Nisy vehivavy iray avy tany Toamasina hono voan’ny homamiadan’ny nono nihinana azy ary nahita fahatsara tamin’ny toe-batany.

Andramo kely hoe!

Jeunes ruraux: cultiver et élever par dépit

Cette semaine, nous avons demandé à quelques jeunes filles et jeunes hommes en milieu rural, de 16 à 24 ans, ce qu’ils pensent de l’agriculture : la majorité des jeunes souhaiterait investir dans l’agriculture. A priori, c’est une bonne nouvelle pour la filière agricole. Mais, le hic réside dans les motivations des jeunes. En effet, l’agriculture est pour une grande partie la seule issue pour ne pas sombrer dans le chômage : « je le fais, et je pense continuer à le faire, car je n’ai pas de diplôme et je ne pourrais pas faire autre chose ». A la question, « et si vous aviez le choix/l’opportunité/les ressources que feriez-vous ?», bien entendu, la plupart ne voudrait pas rester/devenir agriculteur. L’agriculture est considérée par ces jeunes comme sans avenir, peu rentable, limitée, destinée à ceux qui n’ont pas réussi leurs études, non gratifiant,… et ils le feraient par dépit et non par choix. D’ailleurs pour certains, l’agriculture n’est pas considérée comme un vrai métier « je ne travaille pas ! Je cultive ici et là pour subvenir aux besoins quotidiens de ma famille ». Avec une telle perception de l’agriculture par la majorité des jeunes femmes et hommes agriculteurs et futurs agriculteurs, qu’en est-il de l’avenir de la filière agricole à Madagascar ?

Videos en ligne en malgache sur l’agriculture

Comment améliorer l’élevage des « Akoho gasy » (une espèce de poulet local)? Quid de l’amélioration du sol et culture de manioc? Comment cultiver le melon? Comment procéder au  Séchage et Fumage des fruits et autres denrées alimentaires? …

Le saviez-vous? De nombreux films documentaires ont été réalisés à Madagascar sur le thème de l’Agriculture, afin de faciliter le partage d’information. Ils sont destinés aux vulgarisateurs et au grand public, particulièrement aux non lettré-e-s. Le site http://agriculture-madagascar.net diffuse ces vidéos, visibles sur leur plateforme. Ils sont également disponibles sur DVD (contact direct herijorv@gmail.com)

Ci-dessus un extrait des vidéos en ligne.

source: http://agriculture-madagascar.net/content/akoho-gasy-sy-anapatsa

L’Informatique et le commerce priment de loin chez les jeunes. Et l’agriculture dans tout ça?

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Le sondage effectué sur ce blog montre que:

  • plus de la moitié des jeunes optent pour l’informatique et le commerce
  • plus de 2 jeunes sur 5 souhaitent travailler dans le domaine de l’informatique
  • pour l’instant, l’agriculture ne figure pas parmi les votes

Que pensez-vous de ces chiffres?

 

 

 

Une vache laitière, une nouvelle vie

niryNiry, 34 ans, marié, 1 enfant, coursier, s’est lancée dans l’élevage de vache laitière depuis quelques mois. En quelque mois, sa vie a complètement changé. Ci-dessous son témoignage.

Question: Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans l’élevage de vache laitière?

Réponse: j’ai toujours aimé l’élevage mais je le pratiquais en tant qu’ activité complémentaire et surtout pour me divertir. c’est en quelque sorte pour nous un système d’épargne car nous ne disposons pas de compte bancaire. J’avais trois zébus, un cochon et quelques poules. Pour les zébus, c’est à peine si je gagnais 200 000 ariary par an pour le fumier et l’attelage de charrette. Et je me suis dit et on m’a aussi conseillé, que ce serait mieux financièrement d’avoir une vache laitière plutôt que 3 zébus. J’ai fait le calcul et effectivement, ce que je gagne avec mes 3 zébus en un an, je le gagne aisément en 10 jours avec une vache.

Question: une fois votre décision prise, quelles étapes avez-vous suivi?

Réponse: je me suis rendu au bureau d’une organisation paysanne spécialisée dans l’élevage de la vache laitière. Ils m’ont donner des informations sur où se procurer des vaches, comment s’en occuper, quel vétérinaire contacter, où trouver des semences, … j’ai également visité plusieurs fermes. J’ai vendu 2 zébus et un cochon, j’ai pus réunir les trois quart du prix, et j’ai fait du crédit pour le reste.

Question: est-ce rentable?

Réponse: oui, je peux dire que c’est rentable. En un mois, je gagne le double de mon salaire actuel, j’ai pu scolariser mon enfant dans une bonne école en ville, notre alimentation s’est également améliorée, j’ai même gagné quelques kilos! enfin, j’ai exploité trois rizières cette année, cela assurera nos besoins en riz pour toute une année, et même plus.

Quelles suggestions pour les jeunes?

Informez-vous, n’hésitez pas à vous faire aider par des spécialistes et des gens expérimentés, et osez vous lancer. Il ne faut pas attendre d’avoir une grosse somme d’argent ou un grand terrain, commencez petit et voyez grand. L’agriculture est, je pense, le secteur le plus élémentaire surtout en période de crise, au moins tu as a à manger et d’ailleurs les autres ont toujours besoin de manger. Ce n’est pas un luxe.

CONCOURS DE PHOTOGRAPHIE sur l’agriculture familiale -2014

concours photoL’Année Internationale de l’Agriculture Familiale (AIAF-2014) met en évidence le rôle crucial de l’Agriculture Familiale dans la production durable de 70% des denrées alimentaires dans le monde, ainsi que dans la conservation des écosystèmes et de la biodiversité. Le Concours de Photographie de l’AIAF-2014 favorise l’expression visuelle pour atteindre des niveaux plus élevés de reconnaissance et de soutien à l’Agriculture Familiale et pour encourager une large participation dans l’AIAF-2014.

source : http://www.familyfarmingcampaign.net/noticias/ver.asp?id=fr&pag=&Nnoticia=442929583

pour plus d’informations, veuillez suivre le lien suivant http://extra.agriculturesnetwork.org/survey/photocompetition/

Appel à propositions: CTA Top 20 des innovations agricoles pour les petits producteurs

ctaLe CTA lance un appel à propositions autour des innovations exploitées ou qui ont du potentiel pour les systèmes de production agricole à petite échelle au sein des pays ACP, dont la connaissance et la promotion pourraient profiter à d’autres communautés agricoles.  Un jury international composé d’une équipe multidisciplinaire d’experts issus de la recherche agricole, du monde académique et d’organisations de vulgarisation et de producteurs réalisera une pré-sélection de 40 à 50 candidats dont la liste sera ensuite soumise au vote des producteurs. Les 20 lauréats seront sélectionnés par un panel international d’experts. Ces candidats sélectionnés (le top 20 du CTA) recevront une subvention de 5000 euros pour développer un guide autour de leur ‘innovation’ (pour ce faire, ils bénéficieront du soutien des membres du jury), assister à un atelier d’apprentissage mutuel où ils travailleront aussi avec un rédacteur et un graphiste afin de finaliser leur guide expliquant l’innovation et concevoir une brochure et un poster à distribuer au grand public (à utiliser notamment par des agents de vulgarisation).

Lire la suite sur le site de CTA: http://knowledge.cta.int/fr/Dossiers/Les-S-T-au-CTA/Bourses-et-appels/Appel-a-propositions-CTA-Top-20-des-innovations-agricoles-pour-les-petits-producteurs

Se former à l’ecovillage Talata Volonondry

evovillageEcovillage Madagascar organise surtout des Formations Pratiques et Formation action afin d’entraîner les candidats à agir concrètement dans le monde réel.

Avec des moyens pédagogiques modernes, le programme d’étude est conçu pour former des acteurs débrouillards, autonome pouvant devenir des pionniers en milieu rural.

Le centre de formation Ecovillage Madagascar propose trois grandes Filière de formation liées à la vision de l’Ecovillage et à sa vocation:

  • Soins des Hommes: Développement Personnel et Social, Gestion et Organisation, Outils et Technologies, Ecoconstruction
    Santé, Nutrition, Art, Langue
  • Soins de l’Environnement: Gestion de l’Environnement et Prospérité durable de l’Humain Développement Personnel et Amélioration durable de la qualité de vie des Humains : Aménagement, Sol  et gestion du sol, Eau et gestion de l’eau, Culture et Végétation, Elevage, Energie renouvelable)
  • Pionnier Rural: Développement Humain et Valorisation Durable des Ressources Naturelles

Les formations se déroulent suivant un cycle :

  • Modulaires – Une à deux (2) semaines, souvent à la demande
  • Trimestrielles
  • Semestrielles

Les inscriptions sont OUVERTES.

Pour plus d’information et pour vous inscrire, veuillez visiter le site: http://ecovillagemadagascar.com/formation/

Formation/visite d’échange sur la fabrication de confiture et le commerce équitable à Madagascar

Ascoopérative manampysociations, centres de formation, étudiants, particuliers, ceci vous intéresse: la coopérative Manampy Ambatolampy propose une formation/visite d’échange sur la fabrication de confiture et le commerce équitable à Madagascar.

adresse:Coopérative Manampy Ambatolampy, PK60+400. tel 261 33 28 311 22 – e-mail: ninahty@orange.mg

Ho antsika rehetra fikambanana, mpianatra, Mpitanatana sekoly maro samy hafa ta-hafantatra na te-hitondra ireo mpianany any amin’ny KOPERATIVA MANAMPY AMBATOLAMPY, PK 60+400 na koa manana heritreritra hanao FORMATION CONFITURE na ny COMMERCE EQUITABLE DE MADAGASCAR ( ANCESM) dia antsoy ny tel 033 28 311 22 na manorata ao e-mail: ninahty@orange.mg. Tongava fa vovona hanampy anao ny Manampy.

Concours national d’innovation technologique – date limite 15 nov 2013

Hariasa-Concours-National-d-Innovation-Technologique-a-Madagascar

Le consortium composé de HABAKA, VAHY, AIFEM et DIFP et ses nombreux partenaires (CIDST-CATI, CITE, Tsialonina Consulting, OMAPI, TanyMeva, iRENALA, INTH, Geniespace, Aide Nouvelle génération, Défi entrepreneurial des jeunes actifs-DEJA, SEEM…) organisent pour la première fois à Madagascar un concours national d’innovation technologique. Le concours vise la valorisation et l’exploitation des résultats de recherches en vue de création d’entreprises innovantes à Madagascar.

Parmi les thématiques: l’agriculture au sens large (incluant le développement rural, le développement vert et l’agro-alimentaire)

Pour en savoir plus: http://hariasa.mg/